L’apprentissage doit rester une priorité nationale

Visuel U2P

Le ministère du Travail a annoncé la parution prochaine d’un décret révisant les niveaux d’accompagnement des entreprises qui forment des apprentis. Au lieu des 6000 euros actuellement accordés aux entreprises quelle que soit leur taille, les aides passeraient à 5000 euros par contrat d’apprentissage dans les entreprises de moins de 250 salariés et à 2000 euros dans les entreprises de 250 salariés et plus.

L’U2P s’étonne que cette mesure soit prise dans la précipitation, sans attendre le discours de politique générale du Premier ministre, et regrette que les partenaires sociaux n’aient pas été davantage associés. 

Avant de réduire les dépenses consacrées à la formation des jeunes, le nouveau gouvernement doit s’engager clairement et durablement en faveur de l’apprentissage qui a fait ses preuves au cours des dernières années, notamment en matière de création d’emploi. Cette voie de formation, en ce qu’elle prépare l’économie de demain, doit rester une priorité nationale.

Compte tenu par ailleurs de l’impérieuse nécessité de réduire la dépense publique, l’U2P considère que l’accompagnement financier des entreprises doit aller prioritairement à celles qui en ont le plus besoin et qui font la vitalité de l’apprentissage en France, à savoir les entreprises de moins de 50 salariés. Les grandes entreprises quant à elles, sont en capacité de former des apprentis sans recevoir d’aide spécifique. 

En attendant que les bons arbitrages soient pris, l’U2P invite le gouvernement à abandonner ce projet de décret.